
Le Piano
"Il y eut un temps - non si lointain- où l'on pouvait trouver un piano dans chaque maison ou presque. Plus qu'un garde en mémoire le souvenir vivant d'un vieil instrument trônant dans un coin de la demeure des parents ou des grands-parents. Instrument soliste ou d'accompagnement, animant l'orchestre ou auxiliaire docile sous les doigts du compositeur, voire jolie pièce d'ameublement, le Piano n'avait pas de rival. Une légende tenace voulait aussi que chacun pût jouer quelque chose sur le clavier, ne fût-ce qu'Au clair de la lune..."
John Paul Williams

TABLE DES MATIÈRES
Beaucoup d'instruments que nous considérons comme Européens sont en fait d'origine asiatique. Le Pianoforte semble être une exception.
Dans cette page consacrée au Piano, vous pourrez étudier son histoire, les premiers instruments à clavier et à cordes qui ont participés à l'évolution et l' aboutissement de notre cher piano.

C'est d’abord pour l' orgue que l'on utilisa des touches. Sans que l'on puisse dire avec
certitude la date de cette innovation. L'un des premiers était l'hydraulis ou orgue de l'antiquité, comportant des touches. IIIe siècle avant J-C.
Le mot « clavier » a pour origine le mot latin clavis ( clé).
Le terme « clé » désignait la touche d'un clavier. Il a perduré en anglais à travers les termes key (touche) et keyboard (clavier).
De la fin du Moyen-Âge jusqu’à la renaissance se développèrent les instruments à clavier qui nous sont familiers, orgue, clavecin, clavicorde.
1. L'arrivée du Clavier
La forme originale du clavier que nous employons encore aujourd'hui apparut également à cette époque : rangée de touches similaires représentant les tons diatoniques do, ré, mi, fa, sol la, si (touches blanches). Les tons chromatiques sont disposés au-dessus des tons diatoniques par groupes de deux ou trois touches (touches noires). On peut observer cette disposition dés 1361 sur l'orgue de la cathédrale de Halberstadt. Jusqu'à l'an 950 environ, les musiciens jouaient uniquement sur des claviers diatoniques.
A l'origine, la tessiture des claviers s'étendait sur moins de deux octaves, mais elle atteignit rapidement quatre octaves (do1 – do5). Au milieu du XIXe siècle, la tessiture des claviers de pianos droit et de piano à queue atteignit 7 ou 7/un quart octaves( la-2 – la6 ou la-2 – do7), soit celle que nous connaissons aujourd'hui.
Les facteurs firent également de nombreux essais pour concevoir des claviers différents du système traditionnel. Des claviers comportant davantage de touches que les douze tons habituels permettaient de réaliser les accords les plus « purs » possibles. Une autre tentative consista à associer deux claviers en un « clavier en quarts de ton » et à ouvrir ainsi la porte à des possibilités musicales complètements nouvelles. Les facteurs ont aussi souhaité modifier la forme et la disposition des touches. Les claviers « courbes » et « radials » se voulaient mieux adaptés à l'anatomie humaine, pour jouer plus facilement les grands intervalles. Le clavier « Janko » s'écarta de la disposition traditionnelle des touches diatoniques, qui favorisent la tonalité do majeur ou la mineur, pour permettre le jeu dans tous les tons avec les mêmes doigtés. Aucune de ces inventions ne réussit toutefois à s'imposer.
2. Instruments à cordes et claviers
Des instruments à cordes et à claviers nommés « échiquiers » sont apparus dès le XIVe siècle. Les cordes de ces instruments à clavier étaient probablement pincées.
Le Plus ancien instrument à cordes et clavier que l'on ait conservé est une épinette, datée de l'an 1493. Elle se trouve à Modéne, en Italie.
Il existe depuis le XIVe siècle beaucoup d'illustrations d'un instrument appelé « tympanon ».
Jusqu'à 1600 environ, le mot anglais virginal désignait les épinettes et les clavecins.
3. Le monocorde
Le monocorde ( du grec monos, un, et chorda, corde) est un précurseur du piano. Dès 500 avant Jésus-Christ, Pythagore l'employa pour chercher les intervalles. Du VIIIe au XIIe siècle, il servit aussi à jouer des mélodies. Le musicien produisait du son du monocorde en pinçant la corde avec le doigt ou un plectre. Une corde unique était tendue sur une table d'harmonie dont le chevalet était mobile. En faisant glisser le chevalet en face des marques inscrites sur la table d'harmonie, il obtenait la répartition mathématiques des sons. Par la suite, plusieurs cordes furent tendues sur le monocorde. Cet instrument d'une tessiture de deux octaves environ est à l'origine de notre clavicorde.

4. Le clavicorde
Le clavicorde ( du latin clavis, clé, touche, et chorda, corde) est un instrument à clavier dont les cordes sont frappées par des tangentes fines et étroites ( souvent en laiton), fixées sur la moitié arrière des touches, sous les cordes. Ce mode d' excitation de la corde détermine simultanément la longueur de la corde, soit sa longueur vibrante donnant la note. La même corde peut être frappée par plusieurs touches et produire ainsi différentes hauteurs sonores. La hauteur de la note résulte de la longueur de corde en vibration. On peut jouer les sons d'une corde seulement l'un après l'autre, jamais simultanément.
Limité par cette contrainte, le clavicorde était dit « lié ».
Dès le XVIIe siècle, les facteurs construisirent des clavicordes « non-liés »,dont chaque note correspondait à un chœur de cordes et à une touche. La sonorité du clavicorde est ténue, mais expressive, idéale pour jouer chez soi. L'instrument est trop faible pour être joué dans les grandes salles, L’exécutant peut en outre produire sur le clavicorde un vibrato caractéristique. L'instrument n'est pas très grand. Les plus anciens clavicordes s'étendait du ut1 grave (soit do) au la4 et comprenait la dite octave courte. Par la suite, la tessiture du clavicorde fut élargie d'ut1 à ut5 et plus. En revanche, entre le XVe et le XVIIe siècle l'évolution technique du clavicorde ne perdura pas et au XIXe siècle, il perdit encore de son importance.



5. Le clavecin
Dès le XVe siècle apparurent les premiers clavecins, Les cordes du clavecin sont excitées par un pincement. Un bec fabriqué à partir d'un tuyau de plume d'oie, tire sur la corde. Il est fixé à une languette mobile, elle-même actionnée par le sautereau, une longue languette de bois. Lorsque le doigt enfonce la touche, le sautereau est soulevé et le bec pince la corde. Quand le doigt relâche la touche, le sautereau retombe, le bec effleure la corde et glisse contre elle. Un ressort en poil de sanglier le ramène à sa position initiale. Une petite pièce en feutre ou en drap située au sommet du sautereau étouffe simultanément la corde.
Cette famille d'instruments fut également désignée comme celle des instrumenta pennate (instruments empennés, du latin penna : grosse plume, penne).
Comparée à celle du clavicorde, leur sonorité était claire et timbrée. Les instruments dotés d'un clavier unique étaient limités dans leur capacité à moduler l'intensité sonore. Pour modifier cette intensité, les facteurs construisirent des instruments à plusieurs claviers et deux registres, voire davantage.
L'instrument bénéficia d'une série d'améliorations et différents types de clavecins furent construits dés le XVe siècle.
Les quatre formes principales de la caisse sont :
- La forme en aile d'oiseau ;
le clavier est situé du côté
étroit : le clavecin
- La forme en aile à la verticale :
le clavicythérium
- La forme en aile à l'horizontale ;
le clavier est situé du long côté,
souvent trapézoïdal : l'épinette
- La forme en aile à l'horizontale
comme l'épinette, mais
rectangulaire : le virginal
Au XVIe siècle, les facteurs de clavecin renommés étaient la famille Ruckers à Anvers, les familles Hitchcock et Kirkman à Londres. Beethoven, Cramer, Hummel et bien d'autres ont ainsi composé de la musique aussi bien pour le clavecin que pour le piano-forte, plus récent.
A la fin du XVIIIe siècle, le clavecin rivalisa avec le clavicorde qui connaissait alors un nouvel essor. Par la suite, le clavecin céda la place au pianoforte .

Clavecin du XVIIIe siècle à deux clavier


Schéma du sautereau 1-corde ; 2-axe de la languette ; 3-languette ; 4-plectre ou bec ; 5-étouffoir.

Clavecin du XVIIIe siècle à deux clavier
6. Le piano-forte
Le piano-forte est en fait une évolution du clavicorde. La frappe d'une corde au moyen d'un petit marteau était connue dès le Moyen-Âge. Placer une mécanique à marteaux dans le instruments à cordes et clavier n'était pas une invention vraiment novatrice. La nouveauté ne résidait pas dans l'art et la manière d'exciter les cordes mais dans le mécanisme. On connaissait également au Moyen-Âge le psaltérion ( ou dulcimer), dont les peuples des balkans jouent encore aujourd'hui. Ils le nomment cymbalum.
Cymbalum

Les cordes sont frappées au moyen de marteaux de bois. Dans les dernières années du XVIIIe, le clavecin atteint son apogée. Muni des registres les plus savants (il y en eu prés de vingt), des jeux de plectres les plus inattendus, "ravalé"jusqu'à cinq octaves pleines, le clavecin est devenu un instrument fabuleux, aux sonorités riches et variées, rejetant dans l'ombre un parent ignoré, au toucher expressif et nuancé, le clavicorde. Malgré tant de science, la limite de la facture somptueuse de cet instrument atteint son apogée.
La mécanique du piano-forte se développa au XVIIe siècle en différents lieux de l'Europe.
Bartolomeo Cristofori ( 1655-1731) fit le pas décisif à Florence. A lui revient l'honneur d'être l'inventeur de la mécanique du piano à queue (peu avant 1700). Son piano-forte fut non seulement le premier, mais d'emblée un très bon instrument, rompant délibérément avec une facture aussi complexe, le piano-forte comprend déjà l'essentiel de la mécanique que nous connaissons :
_un marteaux articulé, indépendant de la touche, solidaire d'un échappement, qui retombe après avoir frappé la corde.
_l'attrape-marteau, l'étouffoir isolé.
_le recul latéral du clavier (pédale douce), commandé par deux boutons.

Il se passera malheureusement bien des années, avant que Sébastien Erard ( 1752-1831), facteur et inventeur de renommé, ne vienne perfectionner ce mécanisme très simple et efficace. Les techniques évoluent cependant, avec plus ou moins de succès :
_Marius, à Paris remplace le marteau par un sautereau vertical muni d'une cheville venant frapper la corde
_Schroeter, à Dresde, imagine des marteaux frappant les cordes par le dessus
_Silbermann, à Frisbourg perfectionne le mécanisme de Cristofori, tout en supprimant l'étouffoir individuel.
En 1758, un nouveau venu fait son apparition : le piano carré. Restant dans la tradition du clavicorde dont les proportions modestes convenaient parfaitement à un usage intime et familial. Le piano carré est à son origine une fragile table soutenue par quatre pieds, sans pédaliers. Mais c'est en Angleterre que le piano carré va connaître un réel essor, la réputation de cet instrument fut assurée en 1768, lorsque Jean-Sébastien Bach en joua pourle premier récital de piano public en Angleterre. A la fin du XVIIIe ciècle, le piano carré atteint un degré de popularité phénoménal, en Angleterre comme en France ; Broadwood produisait alors quelque mille trois cents instrument par an.




7. Le Piano romantique
A l'aube du XIXe siècle, la faculté nouvelle qu'introduit le toucher du piano, mais aussi le besoin de puissance que réclame l'instrument concertant, conduisent les facteurs à s'interesser davantage au mécanisme, à sa faculté d'expression et à sa puissance d'attaque.
En angleterre du temps de Zumpe et Tomkinson, c'est la force qui compte ; d'où l'allongement du marteau, mise en oeuvre d'un mécanisme plus précis, plus robuste, mais beaucoup moins sensible au toucher. Cette divergence de deux écoles de facture se retrouve tout au long du XIXe siècle, influençant largement les compositeurs.
La facture viennoise va tour à tour influencer les fantaisies brillantes, et la délicate poésie des lieder ; la facture anglaise va donner tout son éclat aux grands concertos romantiques.

Broadwood, Conrad Graf et Erard ont une valeur de symbole ; précisément Beethoven joue sur ces trois instruments, qui vont l'inspirer par leurs ressources très diverses:
-L'instrument anglais par sa grande différenciation des registres, une clarté général d'expression tentant de rappeler l'élégance des grands clavecins du XVIIIe siècle.
-Le viennois apportant une sonorité nouvelle, plus équilibrée, plus riche, sans doute plus proche de notre "esthétique" contemporaine. En permettant de graduer les moyens d'expression comme le "fortissimo".
-Le Français par son timbre très riche des graves et un toucher pas aussi sensible que celui de Graf, mais qui permettais une bien meilleur répétition.
Des progrés considérables vont être accomplis entre 1810 et 1825 : on ne peut pas comparer l'Erard que possédait Beethoven, au grand "concert" qui accompagnait Liszt dans ses premiers voyages à Londres.
Ce sont les grands virtuoses qui vont profiter de cette rapidité de jeu et de cette puissance, mais bien des lacunes subsistent : le chant du médium reste grêle, les registres aigus sont parfois inaudible. Les tables d'harmonie s'agrandissent, les cordes augmentent de diamètre ; il faut renforcer le bâti, améliorer la strucutre de la table par des collages plus savants (croisement des fibres qui va bientôt apparaître). L'aboutissement de toutes ces recherches se retrouve dans les premiers instruments d'un nouveau facteur établi à Paris en 1807, Ignace Pleyel.
En France, les débuts de la facture sont assez modestes.
Avec Erard en 1778, commence une ère nouvelle ; la fabrication d'un petit piano à cinq octaves et à deux cordes, de sonorité peu puissante mais très pure, ainsi que son évolution en adoptant trois cordes et imaginant un système très complexe de "faux marteaux" (double pilote) qui receuille tout de suite la faveur des solistes du fait de sa grande légéreté. Cela permet à ce facteur de très vite acquérir une réputation européenne. La mention "piano d' ERARD" se retrouve tout au long de la littérature du siècle, symbolisant un instrument qui restera longtemps le pilote de la facture française.
Les premiers virtuoses deviennet très exigeants, demandant toujours plus de souplesse et de puissance, permet une évolution des techniques, de puissance et de facultés d'expressions très satisfaisantes pour les musiciens (Beethoven compose ses premières sonates). Les compositeurs vont alors s'intéresser davantage à la facture, et même collaborer à une recherchre dont ils vont tirer tout le profit (l'exemple de Liszt chez Erard)
Au début du XIXe siècle, l'audition des grands Hammerflügel de cette époque, nous fait rêver : nous y trouvons une puissance d'attaque, une précision du phrasé, et surtout une richesse harmonique, que nous souhaiterons trouver en bien des instruments de notre époque ; ce qui frappe surtout, c'est l'impression de la couleur qui accompagne chaque mélodie : au-delà de chaque note, de chaque accord, toute une harmonie se dégage. C'est ce que l'on peut découvrir en écoutant trois instruments très représentatifs de la facture européenne des années 1800-1810.


8. L'ère industrielle
En 1850, l'instrument a atteint un niveau technique très satisfaisant. La mécanique viennoise garde ses adeptes ; sont jeu souple et rapide, mais aussi sa légèreté, servent beaucoup le brio des compositions de l'époque. La mécanique anglaise a atteint un haut niveau de perfection ; répétition rapide, légèreté du clavier, possibilité d'attaques soudaines dans le fortissimo sont déjà les atouts des grands virtuoses qui vont déchaîner les passions tout au long de la fin du XIXe siècle.
Les grands facteurs européens vont miser sur la facilité de jeu et la résistance de la mécanique, mais ne renforceront que peu à peu cadres et barrages, gardant à l'instrument un équilibre de sonorité très favorable au chant.
Les facteurs américains renforceront au contraire la structure de l'instrument qui deviendra quasi-indéformable et gagnera beaucoup en puissance et en rondeur, au détriment du chant.

Mais nous ne sommes qu'à l'aube de l'industrialisation. Beaucoup de pièces sont forgées ; les facteurs sont nombreux, mais peu atteignent un niveau de production qui dépasse l'artisanat.
La France à cette époque ne connaît que deux grands : Erard et Pleyel qui se suivent de génération en génération jusqu'à la première guerre mondiale. Erard, plus inégal dans ses instrument droits, reste le maître incontesté des grands "concert", tandis que Pleyel, fidèle aux recherches harmoniques de ses premiers pianinos, seras particulièrement heureux dans la fabrication d'instruments droits ou de pianos à queue réduits. Gaveau à partir de 1849 sort des pianos droits et adopte, un des premiers, la mécanique à lames, qui est l'actuelle mécanique de nos pianos contemporain.
L'avénement de l'industrialisation pousse facteurs américains et anglais à beaucoup se préoccuper de la robustesse des instruments dont beaucoup sont exportés loin dans le monde (pianos transportés en plusieurs parties à dos de mulet par-delà la Cordillère des Andes).
La technique évolue cependant très vite.
D'une part la forme du piano se stabilise autour de trois grands standards : le queue, le carré et le droit. Le cadre est renforcé par des barres de fer ; le cadre en fer, fondu d'une seule pièce, est breveté depuis 1825 par Babcock à Boston et les cordes croisées ont déjà été expérimenté par Pape.
Mais il faut attendre les expositions universelles de Paris de 1862 et 1867 pour voir triompher ces deux techniques qui sont donner au piano son aspect d' aujourd'hui.
L'instrument gagne alors son étendue de 7 octaves et demi.
9. La standardisation
Les années qui succèdents à la première guerre mondiale sont d'abord marquées par la production démesurée d'instruments répondant au besoins d'une clientèle plus touchée par une image de mode que par un désir de connaître la musique.Un certain calme revient néanmoins dans les années 1930-1935 qui marquent le retour d'un véritable esprit de recherche.
Par ailleurs, le piano est devenu un instrument polyvalent, capable de s'adapter à toutes les expressions musicales ; il ne faut pas négliger l'influence du jazz sur la rondeur de la sonorité de certains pianos américains de 1925, pas plus que celles des "impressionnistes" sur les recherches harmoniques.
L'on aboutit très vite, dès 1950, aux grands "classiques" d'aujourd'hui.



Le piano allie alors puissance et homogénéité et développe sa dynamique et sa richesse harmonique dans un certain équilibre de retenue et de finesse d'expression.
En France, un dernier effort des trois grands(Erard, Pleyel et Gaveau) aboutit au grand "concert" des années 1950, alliant puissance à la précision du phrasé, tout en conservant ce halo coloré, cette chaleur, propres à la facture française.
L'événement le plus important est sans doute le développement considérable de la production du pianodans le monde.
En 1905, Etats-Unis, Angleterre, Allemagne et France produirent un peu plus de 500.000 pianos chacun.
En 1940 Etats-Unis et Allemagne avaient atteint les trois millions, l'Angleterre un million et demi et million pour la France.
En 1960 les Etats-Unis avaient atteint quatres millions et demi, laissant loin dérriére les autres pays.
Le Japon n'avait produit que 800.000 instruments contrairement au années 1980 où ils dépassait largement les quatre millions, dépassant ces conccurent homis les Etats-Unis et l'Allemagne.
La France demeura alors absente de cette brillante assemblée ; pas tout à fait cependant, un facteur courageux (Rameau) renoua avec une tradition que l'on croyait perdue, en présentant une gamme remarquable d'instruments.
De toutes ces recherches, de tous ces efforts, il nous reste aujourd'hui un instrument puissant, harmonieux, pratiquement sans faiblesse, dont la sonorité est comme synthétisée; le son est pur, net ; tous les "défauts" du timbre sont éliminés.




Fautes de défaults, sacrifiant à l'uniformité et à la fiabilité, le piano d'aujourd'hui est un instrument d'une froide et impassible beauté. Permettant aux mélomanes pour autant une expression riche et varier dans toutes les sortes de registres existant.
